Pendant quelques heures, ce jeudi 1er septembre, la description de TotalEnergies sur Google a été modifiée.
Au lieu d'être défini comme un énergéticien, un texte critique était adossé à son site officiel.
L'entreprise récuse les propos, mais assure que ce n'est pas dû à un piratage.

Pas un piratage, mais "l'indexation par Google". Il s'agit de l'explication fournie par TotalEnergies à la suite de la surprenante description qui était adossée à son site sur le moteur de recherches, ce jeudi 1er septembre. En effet, plusieurs internautes se sont étonnés qu'en tapant "TotalEnergie" ou "Total" dans la barre de description, un texte critique apparaisse en lieu et place de la description classique de la compagnie énergétique.

Capture d'écran / TF1info

Comme il est possible de le voir dans la capture d'écran réalisée par TF1info en début d'après-midi ce jeudi, on pouvait ainsi lire : "Total n'est pas seulement un profiteur de la crise : ses profits sont réalisés sur des vies humaines en fournissant le carburant aux avions russes". La compagnie l'assure cependant, il ne s'agit pas d'un piratage. Contactée, l'entreprise lie plutôt ce "bug" à un problème d'algorithme de recherche.

D'après les explications du service de presse de l'entreprise, le bug serait survenu suite au retweet par le compte de TotalEnergies d'un tweet critique de Manon Aubry. La députée de La France insoumise, le 25 août dernier, en réaction à un article du Monde mettant en cause l'énergéticien et sa filière pétrolière, avait posté sur Twitter : "Total n'est pas seulement un profiteur de la crise : ses profits sont réalisés sur des vies humaines en fournissant le carburant aux avions russes. Comment accepter qu'une entreprise française se rende ainsi complice de crimes de guerre ? C'est gravissime !". 

En retweetant le message pour répondre à la femme politique, l'entreprise estime que la plateforme de recherche Google a alors pensé qu'il s'agissait d'un contenu produit par Total, et l'a par conséquent intégré dans sa description. Cela aurait été renforcé par l'article du Monde, qui aurait "généré beaucoup de retombées et a fait du buzz", a ajouté TotalEnergies.

Cette explication a été appuyée sur Twitter par des experts en SEO, terme qui définit l’ensemble des techniques mises en œuvre pour améliorer la position d’un site web sur les pages de résultats des moteurs de recherche. Selon un thread de Sylvain Laneyrie, la suppression du tweet de TotalEnergies en réponse à Manon Aubry n'aura pas suffi à rétablir la précédente description.

Du côté de Google, un porte-parole a assuré au Figaro que les extraits mis en avant suivaient "les nouveaux contenus ajoutés sur les sites" mais qu'il était du ressort de l'entreprise de demander à modifier les textes. En fin d'après-midi, ce jeudi, la description qui a fait réagir les internautes, qualifiée de "propos erronés" par la compagnie, avait disparu pour laisser place à une description plus classique.


Aurélie Loek & Caroline Quevrain

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